L’EAU
Biennale Nature & Paysage
Vendredi 16 et samedi 17 Mars 2018 Blois
L’eau incarne un enjeu global : quelle tombe à l’excès ou qu’elle manque cruellement, elle constitue le point de départ de toute forme de vie, de tout projet. Sa captation, sa filtration, son stockage, son contrôle et sa gestion sont des enjeux majeurs qui orientent les politiques publiques et organisent les territoires. Cette ressource vitale n’alimente pas uniquement nos réseaux, elle est fondamentale à notre imaginaire, nos croyances et nos pratiques artistiques. Longtemps contrôlée, excessivement contrainte, elle a montré sa puissance et fait maintenant l’objet d’un traitement plus clément, devenant un atout du projet d’aménagement.
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TABLES RONDES :
User sans abuser
De Bernard Barraqué, directeur de recherche CNRS au Cired. Le caractère renouvelable de l’eau détermine l’attitude des usagers à son égard : comment en user sans en abuser, interférer dans le cycle de l’eau sans trop le déstabiliser ? En France, ce droit d’user sans abuser est coordonné au niveau du bassin hydrographique, dont les cours d’eau relient l’ensemble des activités de ce territoire.
Modérateur : Jacques Launay, responsable du service de l’eau du Conseil départemental de Loir-et-Cher.
Avec :
Nicolas-Gérard Camphuis, directeur de la délégation Centre-Loire à l’agence de l’eau Loire-Bretagne. La présence de l’eau dans les milieux constitue un facteur important de régulation climatique. Zones humides, présence d’eau dans les tissus végétaux, fonctionnement des réseaux TVB… la connaissance des données est essentielle pour anticiper, prévoir et comprendre le fonctionnement des réseaux hydrographiques.
Par ailleurs, se mettent en oeuvre les PPRI qui imposent de repenser les aménagements en intégrant les aléas, en sensibilisant les habitants et en adaptant les méthodes constructives.
Adrien Launay, animateur du Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (Sage) du bassin versant du Cher aval. Comment assurer une gestion équilibrée et concertée de la ressource en eau et des milieux aquatiques : organisation territoriale, milieux aquatiques et humides, qualité de l’eau, gestion quantitative, risque d’inondation, sensibilisation, etc. Le rôle de l’établissement public Loire à travers l’évocation d’une de ses missions : le portage du Sage du Cher aval.
Ludovic Cognard, directeur du syndicat mixte de l’aménagement du bassin de la Cisse (SMB Cisse). Le SMB Cisse anime et coordonne l’ensemble des actions entreprises en faveur de la protection et de la restauration des milieux aquatiques du bassin de la Cisse. Au travers des missions qui lui sont déléguées par les 48 communes adhérentes, le SMB Cisse a pour objectif la mise en oeuvre d’une gestion durable des rivières et des ressources en eau.
Gérer le risque
Ouverture des échanges : Extraits du documentaire de Philippe Péan “Qui leut crue” 2015 TGA Production
Modérateur : Stéphane Baudu, vice-président d’Agglopolys, président du SIAB, conseiller départemental de Loir-et-Cher.
Avec :
Stéphane Baudu, Vice-président d’Agglopolys, président du SIAB, conseiller départemental de Loir-et-Cher. Aménager le territoire du Scot du Blaisois, entre gestion du risque et protection de la ressource. Le Scot du Blaisois traite des enjeux environnementaux, identifie un double objectif lié à l’eau, la protection des populations situées dans des zones à risque et l’économie et la gestion durable de la ressource. Comment concilier les deux approches dans les futurs projets d’aménagement ?
Michel Contour, vice-président d’Agglopolys. Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI) : Quels enjeux pour les communautés de communes, d’agglomération. Quelles structures pour porter leurs projets ? Comment seront-ils financés ?
Jeanny Lorgeoux, maire de Romorantin- Lanthenay, président de la communauté de communes du Romorantinais et du Monestois. Organiser la ville, le quartier Matra. À Romorantin, l’architecte Éric Daniel-Lacombe et le paysagiste Bernard Lassus ont réalisé une vaste opération d’aménagement d’un quartier situé en zone inondable. Lors de la crue de juin 2016, la montée des eaux de la Sauldre, qui a inondé largement le centre ville, n’a pas endommagé le quartier. Quel bilan depuis 2016 et comment envisager la ville à l’aune du risque d’inondation ?
Olivier Dosne, maire de Joinville-le-Pont. Informer et prévenir. Depuis le 1er janvier 2018, la compétence en matière de gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (Gemapi) est de la responsabilité des intercommunalités. Penser un territoire en réseau et l’interaction entre les aménagements et les bassins d’expansion devient essentiel pour anticiper les conséquences des crues sur les populations. Cette compétence se substitue aux actions préexistantes des collectivités territoriales : quelles conséquences, quel accompagnement, quels moyens pour quelles actions ?
Aménager le territoire de l’eau
Ouverture des échanges et modération : Jérôme Baratier, directeur de l’agence d’urbanisme de l’agglomération de Tours (ATU). L’Atu a lancé une initiative originale, le concours d’idées « Envie de Loire », pour prendre conscience de la diversité des espaces ligériens, poser les premiers jalons d’une stratégie, créer des espaces innovants, écouter le fleuve pour dialoguer avec lui et son histoire.
Avec :
Bertrand Vignal, paysagiste associé de l’agence Base. L’aménagement des berges de la Saône, à Lyon. Les paysagistes de l’agence ont travaillé à l’aménagement d’une portion de 1.8 km de berges à la sortie de la ville de Lyon. Estacades, pontons, places en gradins, les différents aménagements proposent une nouvelle relation au fleuve. Le parcours est inondable en période hivernale pour devenir un « chemin nature » qui accompagne le lit de la Saône.
Anne-Sylvie Bruel, paysagiste associée de l’atelier Bruel Delmar. Le parc écologique de Saint-Jacques-de-la-Lande. Niché dans le vallon du Blosne, face au nouveau quartier de la Morinais, ce territoire de 40 hectares devient le parc écologique de Saint-Jacques grâce à la richesse de ses milieux humides et la mémoire des pratiques agricoles. L’eau y est une ressource, elle écrit les tracés du parc et affirme sa présence à toutes les échelles. Ainsi le creusement d’un bassin le long de la grande haie de chênes, la création d’une roselière,
et tout le vocabulaire des petits ouvrages de seuils, gués, déversoirs et avaloirs donnent à voir et à comprendre cette écriture topographique et écologique.
Christian Piel, urbaniste, directeur de l’agence Urban Water. L’eau dans le projet urbain. Trois projets présentés, dont le secteur des docks de Saint-Ouen constitue l’un des projets majeurs de la première couronne parisienne. Ancienne zone industrielle, il entame une mutation d’ampleur pour devenir un quartier à dominante résidentielle, incluant une part d’activité tertiaire, du commerce, et s’organisant autour d’un parc urbain, à créer, faisant lien avec la Seine.
L’eau qui dessine la ville
Modérateur : Elke Mittman, directrice de la Maison de l’architecture Centre-Val de Loire.
Avec :
Barbara Salomon, architecte au CAUE de Vendée. Habiter avec la mer. Sous ce titre apaisé se laisse deviner une problématique qui se situe au coeur des grands défis que doit relever la Vendée. Une part de son littoral un tant soit peu exposée mérite que les droits d’habiter et de construire soient réenvisagés dans un réel souci de préserver la sécurité des personnes et la pérennité des biens. À ces enjeux se rajoutent ceux de la préservation de l’identité architecturale et plus généralement du patrimoine paysager.
La ville de Noirmoutier est à tous ces égards particulièrement concernée et le CAUE de la Vendée ne pouvait que répondre favorablement et avec enthousiasme à sa proposition de participer à l’élaboration et à la promotion d’un concours d’idée sur ce thème Habiter avec la mer. Les candidats issus des écoles d’architectures mais aussi du monde professionnel ont cherché des réponses innovantes.
Arnaud Réaux, architecte, fondateur de l’agence Nommos. Résilience Urbaine. Agence d’architecture et d’urbanisme, Nommos est spécialisée dans les thématiques de résilience urbaine face aux risques d’inondation, la préservation de la ressource en eau et la création de la biodiversité dans les territoires urbains et ruraux. Les territoires sont aujourd’hui confrontés à des problèmes de plus en plus complexes en matière d’aménagement et d’eau, d’assainissement et de gestion du milieu naturel. Un urbanisme durable découle d’une pensée qui intègre l’idée que l’on ne peut totalement contrôler l’élément naturel. L’approche que propose Nommos s’appuie sur l’utilisation de l’eau comme structure de projet, afin de recoudre l’histoire des villes avec les milieux naturels sur lesquels elles se développent, et de réconcilier l’humain avec ses territoires.
Alain Gourdon, architecte. Vivre dans l’eau, jardins nouvel’R. À Saint-Pierre-des-Corps, commune de l’agglomération de Tours, le projet Jardins Nouvel’R rassemble sur un site les réponses apportées aux problématiques liées au renouvellement urbain, au traitement d’un coeur d’îlot et à l’intégration du risque inondation.
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